Une femme, allongée sur le dos, se glisse dans les contours d’une silhouette dessinée au sol. Une fois prise dans ces limites, elle s’immobilise : elle est comme enfermée. Une sensation de pression monte alors en elle. Le film, sans dialogue, explore la relation du corps au vêtement, envisagé ici comme un contenant, qui vient entraver le corps, le contraindre, et dont il convient de se libérer. Les vêtements sont les reflets d’un idéal à incarner, ils sont des projections de ce que l’on désire qu’un corps soit : ils sont là pour le dompter autant que pour l’habiller. La nature même du corps, fluide, mouvante, entre donc en contradiction avec le vêtement. J’envisage chaque partie de l’habit (le pantalon, les chaussures etc), comme des territoires à part, dans lesquels le corps vient se morceler et tenter de se maintenir, jusqu’à l’éclatement, qui apparaît comme une libération.