Inter Lineas
ESIS
8’13
Timide, réservé, pudique en ce qui concerne ce qu'il éprouve et ressent, et ne trouvant de sens à sa vie qu’à travers la littérature, la poésie et le roman qu’il écrit, Auguste trouve enfin le courage de partager les sentiments amoureux qui le tiraillent depuis des mois pour Helen. Son objectif ? Lui écrire un poème. Il n’y a qu’à travers cela qu’il trouve la force de se libérer. Le problème ? Helen est aveugle. La solution, me direz-vous ? Qu’il le lui récite. Non. Auguste est trop timide. Alors, il va passer ses nuits et ses journées à lui rédiger un poème... en braille. L’histoire d’Helen et Auguste met en lumière l’importance d’oser, mais surtout de passer outre ses craintes, ses peurs et ce qui nous empêche d’être heureux. La maladie d’Helen est ici la métaphore du temps qui passe et de l’irréversibilité du temps face à la nature humaine, représentée par Auguste et ses craintes.
SYNOPSIS
Auguste est à vélo, il entre dans la cour de son école, pose son vélo sur un mur. Il marche, traverse les halls, monte les escaliers puis s’installe à une table en silence. Il ouvre son carnet, rempli de notes, et se met à écrire, il raye des mots, en réécrit d'autres. Sur la table d'en face, Helen est assise seule, des écouteurs aux oreilles, fixant le vide. Elle a une tablette de lecture audio dans les mains et un bâton d'aveugle à côté d'elle. Auguste lève les yeux, la regarde, puis replonge ses yeux sur son ordinateur. Il relève les yeux et la fixe, les yeux doux, il sourit. Puis, Auguste et Helen sont l'un en face de l'autre à une table. Devant Helen se trouvent ses écouteurs, et une tablette de médicaments. Auguste, la tête baissée sur "Roméo et Juliette", lit les paroles de Roméo. Helen prend les répliques de Juliette. Plus tard, Auguste est assis lors d’un cours de monsieur De Bréchard. Monsieur De Bréchard parle de l’œuvre qu'ils sont en train d'étudier, mais Auguste fixe Helen, puis baisse les yeux sur l'ouvrage qu'il a sur les genoux. Le professeur demande à Helen ce qu'elle a pensé du livre. Elle pose les mains sur sa tablette de lecture et donne son avis. Elle fixe le vide. Auguste rebondit aussitôt sur ce qu'elle dit et en profite pour donner son avis. Plus il parle, plus il regarde Helen du coin de l’œil. Le professeur regarde Auguste. Auguste se repose sur son dossier, Monsieur De Bréchard remercie Auguste, le regarde dans les yeux, lui sourit et pose une main sur son épaule. Auguste est assis sur des escaliers. Son ordinateur sur les genoux. Monsieur De Bréchard passe à côté de lui. Il le regarde, s'assoit à côté de lui et le remercie de la pertinence de son avis du cours dernier. Il en profite pour lui donner un avis sur son ouvrage. Puis, Auguste est sur un banc, son carnet dans les mains, puis dans sa chambre, à écrire, puis déchirer et recommencer son poème. Plus tard, Auguste est à la bibliothèque de son école. Il recherche des livres, et tient un livre sous son bras, un livre de braille. Il lit attentivement ses nombreuses pages et tente de graver à la mine de crayon à papier comme il le peut à la lumière d’une bougie ou d’une faible lampe son poème. Enfin, Auguste monte les marches de son école en courant, s’assoit, le livre d’Emily Brontë à la main. Les élèves du cours de monsieur De Bréchard discutent, mais De Bréchard n’est pas là. Auguste s’impatiente en voyant la place d’Helen vide. On voit la lettre dépasser du sac d'Auguste. Auguste se lève, se dirige vers les escaliers et croise monsieur De Bréchard. Ils se regardent et Auguste s'interroge. Monsieur De Bréchard fait un geste du visage à Auguste et pose sa main sur son épaule afin de lui annoncer le décès d'Helen. En voix off, Auguste récite le poème qu'il a écrit pour Helen. Auguste marche le long du hall, l'air stoïque.